Les événements prévus pour “Les langues se délient” se poursuivent en beauté. Après la soirée d’ouverture de l’activité, marquée par la pièce de théâtre “On dit oui” de l’artiste et metteur en scène Djo Ngeleka, la première journée a été un temps fort. Ce mercredi 9 juillet 2025, un thé littéraire a eu lieu au bureau de la délégation générale Wallonie-Bruxelles à Lubumbashi, marquant la deuxième journée et mettant en lumière une voix féminine distinguée, l’autrice Divine Mande, qui a été l’icône du jour avec sa pièce de théâtre “Chambre 13”.
Divine Mande est une artiste multidisciplinaire passionnée et talentueuse, qui s’illustre avec brio dans plusieurs domaines artistiques : comédienne, auteure, humoriste, conteuse et cinéaste. Sa créativité, son engagement et sa polyvalence font d’elle une figure montante de la scène culturelle congolaise.

Comédienne indépendante, Divine travaille avec plusieurs compagnies théâtrales telles que La Seringu’Art, où elle apporte une énergie vibrante et une présence captivante. Elle a collaboré avec des metteurs en scène de renom tels que Djo Ngeleka, Isabelle Pousseur, Hermine Yolo, et bien d’autres, contribuant à des créations marquantes qui ont su toucher les cœurs et éveiller les consciences.
Sa pièce de théâtre “Chambre 13”, qui a été au centre des discussions du jour, a regroupé deux événements importants. En premier lieu, le thé littéraire, une activité mensuelle initiée par le collectif Kiosque Littéraire, présentée cette fois dans le cadre des activités de “Les Langues se délient”, s’est révélé être un moment fort d’échanges entre l’autrice et son public, enrichi d’idées et du désir de cerner l’œuvre de cette dramaturge lushoise.

Sa pièce compare la voix de Lolita à celle de nombreuses femmes qui se taisent dans l’ombre. L’autrice expose une vérité en déclarant haut et fort l’affranchissement de la parole féminine. Son œuvre reflète à la fois le miroir d’une société tiraillée et le désir d’une femme en quête de liberté.
“J’ai choisi ce thème car ma motivation profonde a été de donner une voix à toutes ces femmes invisibles qui vivent dans le silence et l’injustice quotidienne. Lolita est un personnage qui m’a permis de montrer le contraste entre la servitude imposée par la société et la liberté intérieure qu’elle cultive. À travers elle, j’ai voulu dire que même dans une société qui étouffe, la femme peut se réinventer, se lever et reprendre le pouvoir sur sa propre histoire”, a déclaré Divine Mande.

Au-delà du thé littéraire, la mise en lecture de la pièce de théâtre a ajouté une touche plus scénique et libre à l’événement. Ce fut un instant magique qui a ébloui les participants, laissant une empreinte dans leur cœur.
Il convient de noter que “Chambre 13”, l’œuvre de Divine Mande, a été sélectionnée pour le prix RFI 2025, un concours littéraire organisé par RFI et l’AUF en partenariat avec Short Édition, visant à promouvoir de nouveaux talents et à favoriser le développement de carrières dans le domaine théâtral.
Cette deuxième journée de “Les langues se délient” s’est terminée en beauté, dans une ambiance artistique merveilleuse, tout en promettant une belle suite de la programmation pour les jours à venir.
Cécile MULUMBA