Le club RFI/Goma, dans son projet “Nasema Kwa Uhuru”, continue de mener plusieurs formations et/ou ateliers de sensibilisations en vue d’inciter les femmes à la libre expression, à la valorisation de leurs atouts afin qu’elles s’impliquent activement dans la gestion étatique.
Selon les explications de Julien Zawadi, l’un des membres du club RFI qui a révélé les idées-forces de ce projet qui vise explicitement d’une part la promotion des candidatures féminines en incitant les femmes à avoir des ambitions politiques et en conscientisant les responsables des partis politiques de façon à les amener à aligner les femmes aux instances de prise de décision, d’autre part, la promotion de la liberté de medias, la liberté d’expression et d’opinion et le respect de l’égalité entre les hommes et les femmes.
C’est dans cette optique qu’une formation a eu lieu, le 04 novembre 2022, à Linda Hôtel. Les bénéficiaires directs étaient les femmes leaders des partis politiques et de la société civile.
Interrogé par la redaction de Culture Congo pour savoir le pourquoi de cette cible, Bora Nathanael, membre du club RFI précise que ce choix est motivé par la grandeur de la vision que ces femmes leaders possèdent et les actions en oeuvre pour la matérialiser.
La thématique retenue pour l’activité s’attèle sur la mission et les rôles d’un parlementaires face aux attentes des électeurs. A cela s’ajoute, les astuces à mettre en exergue pour bien élaborer un bon projet de société.
Abordant la thématique du jour avec passion, et tenant compte de sa quintessence par rapport aux ambitions de chacune des femmes leaders présentes dans la formation, Matthias Cinyabuguma a tout d’abord éveillé les consciences par rapport au rôle d’un acteur politique; considérant que la politique devrait être prise comme un sacerdoce des services. La volonté de rendre services devrait caractériser toute personne soucieuse d’intégrer la classe politique. Il faudrait se rassurer qu’on ressent un appel, une vocation; si non le risque est de faillir à la mission prépondérante du parlementaire qui est celle de porter haut la voix; les intérêts de sa communauté. Il renchérit en évoquant les rôles principaux d’un parlementaire, entre autres l’adoption et la proposition des lois, la participation active dans différentes commissions au sein du parlement, être à proximité de ses électeurs en tant que serviteurs mais également accomplir son rôle politique, en l’occurrence le contrôle de l’action gouvernementale.
Par ailleurs, le professeur Mathias a révélé qu’il est difficile de jouer pleinement ces rôles susmentionnés sans un projet de société réaliste. Il recommande aux femmes leaders d’imbriquer dans leurs projets des objectifs qui rencontrent les besoins de la société, qui traduisent la compréhension des véritables problèmes aux quels se heurtent la société, et spécifier la méthodologie en vue d’impacter positivement.
C’est sur base d’un bon projet de société, que l’on peut qualifier d’un contrat social que l’on peut mieux représenter le peuple.
Les participantes ont été émues par la cohérence dans les propos tenus par le professeur lorsqu’il démontre l’inefficacité des actions politiques lorsque celles-ci ne sont pas basées sur l’éthique, les valeurs morales.
Après le slam “Laisser-passer” du slameur Chicco, ainsi que les réponses du professeur Matthias aux questions des invité(e)s, un besoin pressant de lutter autrement une fois aux instances de prise de décision s’est manifesté au regard du dévouement que les femmes leaders ont manifesté à travers diverses déclarations.
La formation s’est avérée un moment qui vivifie l’engagement. Désormais, les femmes leaders ont appris qu’il ne suffit pas de lever sa voix pour se faire entendre. A travers la notion de masse critique l’on peut comprendre qu’il faut être représenté au moins à 30 pourcent pour faire écho.
Il sied de préciser que le projet “Nasema kwa Uhuru” est appuyé par l’ambassade d’Allemagne en RDC.
Coeur Tam Tam Kabuyaya.