Sous une totale liberté, les œuvres de Serge Matuta, Antalya Jaël, Anli Lukunku et Melisa Kayowa ont, en fin de soirée du samedi 10 février 2024, stimulé l’engouement du public, dans la salle d’exposition de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Un événement de mentorat organisé par le laboratoire Kontempo.
« Artist talk » (ndlr, l’artiste parle en français) qui se veut un champ vaste de discussions sur une tonne de sujets intéressants dans le secteur d’arts, au cours duquel les artistes invités partagent leurs expériences du métier avec le public mêlé, a reçu des étudiants dudit secteur et autres figures artistiques, dans une perspective centrée sur les différentes thématiques abordées par ces jeunes talents tout au long de leur recherche.
Faisant la restitution de leurs travaux de recherches, les quatre récipiendaires de ce projet ont, à tour de rôle, abordé leurs différents compartiments de leurs œuvres. Une présentation bien ficelée qui a su captiver l’attention du public. Prenons le cas de l’œuvre titrée « Kwetu » (ndlr, chez nous en français) de Melissa Kayowa qui aborde des termes clès de la culture Luba à savoir « Tshibindi » et « tshibawu ».
« Tout découle du constat fait dans sa famille biologique, une réalité vécue qui lui mène sur ce tunnel qui a suscité sa curiosité au regard de l’impact du phénomène « Tshibindi » et « tshibawu » dans sa tribu », a-t-elle fait savoir.
Du fond au comble, Tankwey et Paulvi Ngimbi, tous deux organisateurs de l’événement, n’ont pas hésité de rappeler que cette activité demeure un canal incontournable permettant de faire part aux étudiants et aspirants au monde artistique comment s’ouvrir à des nouveaux horizons dans l’application de leur métier.
De plus, évoquant la question liée à l’atteinte des objectifs fixés, ils ont tout simplement démontré la pertinence de ces chefs-d’œuvre qui, d’après eux, s’élève en hauteur, faisant rapprochement entre le travail rendu et la durée qui leur a été accordée.
« Pour une période de 3 mois, c’est bien plus surprenant de voir comment les jeunes talents ont nourris les questions qui les animent jusqu’à présenter des travaux qui émergent et émerveillent dès la première vue. Cela prouve à suffisance que le choix porté sur eux en dépit de leur jeune âge en vaut le coup » l’a rajouté Prisca Tankwey, membre du laboratoire Kontempo.
Rappelons que sur le plan visuel, les performances ont été présentées en toute diversité notamment la peinture, les photos, et bien plus, dans le simple but de rendre inoubliable cette soirée
Sachons que la deuxième phase du projet sera une exposition curatée par Dzekashu. Ainsi, les artistes bénéficieront d’un accompagnement d’un critique d’art mais aussi du financement pour faire accroître le projet.
Parlant du « Laboratoire Kontempo », l’important est de savoir que c’est une école qui, dans son idéal, raccommode la théorie à la pratique tout en occasionnant une discussion centrée sur les réalisations.
Laetitia Kabala