Il est vrai que, la radiodiffusion constitue l’un des médias modernes de masse par excellence et son rôle primordial dans l’Est de la République Démocratique du Congo est sans nul doute appréciable lorsqu’il s’agit de transmettre un message d’alerte maximale encas d’une probable incursion de l’ennemi de la paix dans la région où soit encore de sensibiliser les jeunes à quitter les groupes armés et parfois d’intégrer les rangs de forces armée légalement établies.
Ces derniers jours, la radiodiffusion prend son essor à la fois en Ituri et au Nord-Kivu, elle constitue un véritable soutien fort pour les animateurs de l’état de siège qui vantent au quotidien les mérites des opérations militaires en mode conjoint avec les forces de la défense du peuple ougandais (UPDF) et la mission des nations unies pour la stabilité en RD Congo (MONUSCO).
Elle est également utilisée dans cette partie orientale du pays, pour diffuser les discours des hommes politiques et des leaders des organisations membres de la société civile. Malheureusement très souvent, par le biais de ce média, l’information sort de son cadre véridique et dépasse aisément les limites déontologique du journalisme et se caractérise par une légion d’informations protocolaires et sentimental, engendrant ainsi le dégoût absolu.
Face à la prolifération des stations radios, l’environnement médiatique devient de plus en plus déloyalement concurrentiel, hélas là, il faut savoir se différencier faire connaître son offre et faire valoir les mérites sans oublier ses produits. Donc, susciter la curiosité des consommateurs et les amener à passer à l’action. Tout ceci, peu importe la qualités de prestataires professionnels ou charlatans, l’essentiel c’est de fonctionner quand-même.
Directement, le phénomène d’appropriation de la part des auditeurs s’imposent : ils apprécient la dimension ancrée dans leur quotidien du média, et prêtent une oreille plus attentive aux informations diffusées, comme aux publicités des annonceurs qui paient en tous cas en monnaie de singe.
Lorsque les rebelles de l’ADF/MTM tuent innocemment la population civile, le porte-parole de l’armée loyaliste livre le bilan qui ne concorde pas avec la réalité maîtrisée par certains médias locaux, soudainement à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement congolais annonce un autre bilan au profit du doute pour essayer un peu de sauver l’honneur de la patrie.
La chose la plus étonnante c’est lorsque les rebelles du mouvement du 23 mars (23) attaque les positions militaires dans le territoire de Rutshuru, directement la primaire de l’information est privilégiée pour les médias internationaux tout en ignorant la presse régionale. La proximité bafouée à cent pour cent. Dans la foulée, les médias locaux et les réseaux sociaux diffusent les informations selon un circuit inapproprié créant au finish, une substantielle de la guerre asymétrique.
Certains journalistes aiment le sensationnel c’est-à-dire, les informations non soumises aux principes du métier. Et ceux qui travaillent dans l’objectivité, sont qualifiés de traître et de fainéants. À quand l’application des résultats des états généraux des médias en République Démocratique du Congo ?
Paul Zaïdi