Alors que l’est de la RDC est souvent associé aux conflits, à la violence et aux guerres, l’île d’Idjwi, située au cœur du Lac Kivu, se distingue par sa paix et sa tranquillité. Considérée comme un havre de paix, l’île attire les visiteurs par sa beauté naturelle et son atmosphère paisible.
C’est dans ce contexte que la troisième édition du Festival Matumaini, signifiant “Festival de l’espoir” en Swahili, s’est tenue du 16 au 17 août 2024, en prélude à la Journée internationale du tourisme. L’événement, lancé officiellement par le Ministre national du Tourisme, a été accueilli dans le groupement de Bugarula, et a proposé une programmation riche en activités culturelles et artistiques.
Le festival a débuté avec des courses de pirogues et de natation, suivi de performances musicales d’artistes locaux qui ont chanté la paix. Le lendemain, le programme a suivi un schéma similaire, avec des artistes locaux qui ont captivé le public par leurs chants et leurs danses traditionnels.
La déception de l’organisation:
Malgré l’enthousiasme initial, le Festival Matumaini a été brusquement interrompu après seulement deux jours. Bien que les raisons officielles de cette interruption ne soient pas clairement définies, il semble que l’organisation de l’événement ait été entachée par des problèmes logistiques et de gestion.
Les conditions de logement, de restauration et de transport des équipes et des artistes ont été jugées insatisfaisantes, conduisant à un mécontentement général. Certains membres de l’équipe de communication, venus en tant que bénévoles, ont exprimé leur déception face au manque de confort et d’organisation. De même, certains artistes, venus de Goma et de Bukavu, ont choisi de se retirer du festival, désillusionnés par les conditions difficiles.
L’atmosphère générale s’est détériorée, rendant impossible la poursuite du festival jusqu’à sa troisième journée. Le directeur du festival a annoncé la fermeture prématurée de l’événement, expliquant que des “raisons circonstancielles” ont nécessité une réduction d’intensité des activités.
“les organisateurs du festival ont abusé de nous, et en plus ils nous ont manqué de respect. Nous avons passé nuit dans les conditions les plus atroces imaginables“, a indiqué un des journalistes accrédité pour la couverture de cette activité, avant d’ajouter ” Imaginer dans une chambre d’hôtel, nous avons dormi au nombre de huit, sans rien mettre sous la dent ! “, s’est il exclamé
Le Festival Matumaini, malgré son objectif noble de promouvoir l’espoir et la paix, a été terni par une organisation défaillante. Les participants garderont un souvenir mitigé de l’événement, marqué par la beauté de l’île d’Idjwi et la déception liée à la gestion du festival.
Jospin Chishugi