A l’initiative des structures congolaises Kongo River et Groupe Utalii Kwetu, avec le concours de l’Ambassade des USA à Kinshasa, une grande rencontre de portée internationale sous forme de « Conclave du Bassin du Congo » se passe du 22 au 24 avril courant à CEPAS dans la commune de la Gombe. Des assises qui s’organisent pout tabler sur les grands enjeux relatifs à la protection et la conservation de ce deuxième poumon mondial, après l’Amazonie.
Toutes les parties prenantes se réunissent en plénières pour réfléchir et proposer des solutions concrètes sur la survie de ce réserve mondiale de la biodiversité. Les scientifiques, experts, étudiants, chercheurs, opérateurs culturels et d’autres participants vont se départager en groupes autour des thématiques poignants comme des questions sur l’écotourisme, conservation et protection de la biodiversité, gestion des déchets, déforestation et énergies renouvelables, droits socio-économiques des peuples autochtones y compris les questions culturelles y afférentes.
« Les peuples autochtones participent à la conservation de plus de 80% de la biodiversité mondiale, malheureusement ils ne sont pas entendus dans des conférences ou autres activités d’envergure. Ainsi, leur représentant légal apporte sur la table du conclave leurs expériences en termes de conservation de l’écosytème pendant des décennies. On verra comment concilier les connaissances scientifiques aux connaissances traditionnelles », a expliqué Véridique MUSAMBAGHANI, Coordonnateur du groupe Groupe Utalii Kwetu, lors de la conférence de presse organisée weekend dernier, au centre culturel américain de Kinshasa.
Dans son mot, Vincent Kunda, opérateur culturel et promoteur du festival Kongo River, est revenu sur l’apport des artistes et opérateurs culturels lors des assises du conclave qui s’étend sur trois jours. Pour lui, ces acteurs de la culture auront droit au chapitre afin d’émettre leurs avis sur la conservation du Bassin du Congo.
« Nous avons considéré des artistes comme des personnes qui peuvent aussi apporter une solution et ils peuvent aussi échanger avec les experts du secteur de l’environnement. Nous avons 30 opérateurs culturels et artistes qui vont assister aux séances plénières du conclave, non pas pour prester mais pour échanger parce que le conclave est un lieu d’échange et nous estimons que tout le monde a quelque chose à raconter, comme solutions ou expériences par rapport au bassin du Congo »
Pour finir en beauté le conclave du Bassin du Congo, un grand concert populaire dénommé « Nuit du Bassin du Congo » sera donné ce mercredi 24 avril courant à l’Académie des Beaux-Arts, vers 17heures. A noter que l’entrée est pleinement libre (gratuite). Les artistes d’ici et d’ailleurs vont partager la scène afin de sensibiliser la masse sur la préservation du Bassin du Congo.
Il s’agit du groupe américain Eleanor Dubinsky, Jato Sonita, Bill Clinton Kalondji, Popal Isse, Calebasse, Maria Milagros, Dj Numerator, Jack Tshimakenda, Stéphane Malonga et bien d’autres. « Nous nous sommes dits, nous devons finir en beauté le conclave, et c’est comme ça que nous avons organisé la nuit du bassin du Congo pour que ces artistes puissent aussi s’exprimer. Notre objectif est qu’à la fin, les artistes puissent également intégrer la dimension environnementale dans toutes leurs expressions », a-t-il renchéri.
Un mot sur le Bassin du Congo
Le Bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale au monde, après l’Amazonie. Il s’agit d’un domaine de 228 millions d’hectares, s’étendant sur la République du Congo, le Cameroun, la République centrafricaine, la Guinée équatoriale, la République Démocratique du Congo et le Gabon. Considéré comme le deuxième poumon du monde, le bassin du Congo occupe 26% de la surface des forêts tropicales de la planète et abrite une riche biodiversité. On y trouve plus de 10.000 espèces de plantes, 1000 espèces d’oiseaux et 400 espèces de mammifères.
Masand Mafuta