Dans le cadre du cours de la pratique professionnelle, les finalistes de la troisième année en Animation culturelle de l’INA ont organisé weekend dernier une exposition pluridisciplinaire centrée sur les photos et tableaux de peinture parlant de la femme dans toute sa splendeur, dans les installations de l’immeuble Le Palmier à Gombe.
La pertinence primaire de cette exposition consistait à mettre en exergue les capacités vertueuses de la femme congolaise, particulièrement dans le monde actuel. Pour ce faire, ces animatrices culturelles en formation ont usé des photos et peinture pour prouver sans ignorer la vraie valeur de la femme tout en démontrant la manière dont les artistes observent et perçoivent la femme.
Se confiant à notre rédaction, Mirielle Nsoseme a, à travers son exposition axée sur l’image de la femme dans la société congolaise, explicité la raison d’être son activité cadrant sur le changement de mentalité sur la perception de la femme en apportant une contribution tenace à la lutte pour la valorisation de la femme dans la société congolaise.
“C’était un plaisir de partager ce moment fructueux avec les artistes et le public en ce qui concerne notre thématique qui est l’image de la femme dans la société congolaise. Nous avons compris que la femme communique une image d’où la population peut l’interpréter de diverses façons. Par contre, elle peut, par le truchement des arts, être représentée et les artistes ont tiré cette image positive de la femme congolaise qui incarne un rôle important dans notre communauté” a-t-elle précisé.
Au fond de cette activité, les photos exposées sont l’œuvre de l’artiste Do Nsoseme et les tableaux de peinture à l’artiste Paul Kenemo. Les deux artistes n’ont pas manqué d’expression subjective pour débriefer leurs œuvres devant un public expéditif et un échantillon du corps professoral de l’Institut National des Arts (INA).
D’une part, l’artiste photographe et slameuse, Do Nsoseme a, à travers son expo-photo intitulée Grand prêtre mère, laissé entendre qu’en persuadant des femmes travaillant dans l’informel à porter des costumes dits d’hommes (empruntés à leurs maris) pour se rendre à leurs occupations respectives et à poser face à son objectif dans leur environnement quotidien, elle se questionne sur la liberté de costume et sur les valeurs culturelles, idéologiques et consacrées du vêtement, imaginant une société libérée des carcans vestimentaires.
“Dans une agglomération telle que Kinshasa où plusieurs foyers survivent grâce à l’apport des femmes sans que celles-ci soient reconnues à leur juste valeur, je me questionne sur la relation entre le vêtement et l’identité de la femme. Le vêtement n’est pas qu’une simple protection ou une manière de s’orner le corps, il a également une valeur culturelle et idéologique. Chaque société l’insère dans son système de valeur et le consacre comme réservé à certains groupes pour quelques sortes de vêtements” a-t-elle approuvé.
D’autre part, l’artiste peintre Paul Kenemo métaphorise la femme visionnaire par l’aigle qui a une vision extrême de toute chose. Selon lui, la femme n’est non seulement une machine sexuelle mais plutôt une aigle, source de vision supérieure pour le développement de son entourage.
“Mon art a un caractère symbolique, visionnaire et surréaliste. Le réalisme perd peu à peu sa place” a-t-il exprimé.
Tout es bien, qui finit, dit-on ! L’exposition pluridisciplinaire sur l’image de la femme dans la société congolaise s’est achevée avec la grande satisfaction des participants par le traditionnel moment d’échanges entre les artistes et le public sous la modernisation de Mirielle Nsoseme, animatrice culturelle en formation de l’Institut National des Arts (INA).
Masand Mafuta