Pour explorer les événements de l’époque coloniale, la chercheuse Lies Busselen a animé une conférence sur le panafricanisme, abordant la collecte de dépouilles humaines en Belgique durant cette période. L’événement s’est tenu le week-end du 10 mai 2025, au centre culturel Andrée Blouin, à Kintambo.
Doctorante à l’Université catholique de Louvain, Lies Busselen se spécialise dans l’étude des dépouilles humaines issues du colonialisme. En 2019, elle a participé au projet fédéral belge Héros, visant à établir un inventaire des dépouilles humaines, principalement en provenance de la République démocratique du Congo (RDC).

Cette conférence a mis en lumière l’histoire coloniale de la RDC, en se concentrant non seulement sur les actes de colonisation, mais également sur la question des dépouilles humaines. Lies a souligné qu’un grand nombre de dépouilles congolaises ont été collectées et sont aujourd’hui dispersées dans différentes institutions.
De nombreux comités congolais, notamment dans les régions du Kwango et de Feshi, ont été impactés par cette collecte, avec une attention particulière portée sur le comité de Basuku, qui a été examiné comme cas d’étude.

« Ce sujet touche au panafricanisme. Un défi lié à l’héritage colonial se pose aujourd’hui dans des pays africains comme la RDC. Cette question a été inscrite à l’agenda de l’Union africaine lors du 38e sommet de février 2025. La problématique de la réparation et des dommages liés au passé colonial est désormais centrale. Les discussions mettent en avant les conséquences du colonialisme, non seulement pour la RDC, mais aussi pour d’autres pays africains ayant subi des collectes similaires pour des raisons anthropologiques », a déclaré Lies Busselen au micro de Culture Congo.
Cette conférence a incité les Congolais à réfléchir sur leur passé colonial et à envisager des actions critiques pour renforcer leur appel à la restitution et à la réparation.

À noter que le centre culturel Andrée Blouin organisera une activité le dimanche 25 mai 2025. Les détails seront communiqués prochainement.
Milca Nlandu