Durant l’avant-midi du samedi 02 juillet 2022, la salle Sylvius Magnogo de l’Institut Mwanga de la ville de Goma a été dans une autre dimension d’ambiance. Un bébé se faisait baptiser. C’était le roman “Le Christ de Corcovado” de la jeune étoile littéraire Nzanzu Muhayrwa Lwanzo.
Devant un public composé des plusieurs personnalités et critiques littéraires, cette première œuvre avait été vivement accueillie.
Tel un prédicateur de la bonne nouvelle, le Professeur Olimba Emedi-Wa-Kalume avait prononcé son homélie littéraire. Dans son speech plein d’encouragements, il lâcha : “Le livre appartient à l’auteur quand il est encore manuscrit”. Ce pour insinuer aux lecteurs qu’il est temps de s’en approprier.
Un roman d’aventure et de passion
Écrit en pleine période de confinement, l’auteur de cette œuvre tire, d’après ses propres dires, son inspiration de l’ouvrage magistral ” Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes” du philosophe français Jean-Jacques Rousseau.
Dans sa généralité, ce roman traite d’une histoire sur la pauvreté. Il raconte les aventures d’un enfant qui, au fur et à mesure qu’il grandissait, s’était confronté à la discrimination due à sa classe sociale, au rejet, aux maladies. Plus tard, il finit par se transformer en rebelle, en haineux, en athée.
Par ailleurs, le roman se déroule au Brésil durant la guerre froide. Quoi que cette période soit beaucoup plus dominée par le communisme, le principal personnage de ce roman incarne quand même du marxisme dans ses idéologies.
L’auteur et les messages
Nzanzu Muhayrwa est instamment en dernière année littéraire. Il vit à Goma. Très jeune, il fonde ses idéaux sur les idéologies marxistes. Ce roman est sa première œuvre.
“Je suis dans une très grande satisfaction de voir mon livre être publié. J’éprouve à la fois des sentiments de rejouissance et de crainte” nous a-t-il dit.
Dans ce joyau littéraire, il lance deux messages d’interpellation à son lectorat.
Le premier est qu’en dépit de son caractère, ses appartenances ou ses convictions, qu’on soit bon, mauvais, rebelle, croyant ou athée, on ne le naît pas. On le devient au fur et à mesure qu’on se présente à la société.
Secundo, il insinue que le parent (ou le tuteur) a cette capacité de façonneer ce que serait l’enfant dans l’avenir, selon l’image du monde qu’il lui présente, selon l’éducation qu’il reçoit.
Cette œuvre de 266 pages publiée aux Editions Kivu Nyota de Goma est à commander chez l’auteur ou l’éditeur. Une pièce coûte 10$. Elle est à retrouver en librairie.
Justice Kangamina Musingilwa.