L’artiste ne meurt pas, dit-on ! Le monde a toujours bonne souvenance de cette notoriété de la musique congolaise qui se tirait à quatre épingles et avait acquis ses lettres de noblesse grâce à sa virtuosité musicale hors paire.
La date de 13 février de chaque année est restée à jamais gravée dans la cervelle de tous les congolais en général, et les mélomanes en particulier pour une mémoire collective à l’âme du feu Jean Baptiste Emeneya Mubiala Kwamambu alias King Kester, patron du Groupe Victoria Eleison “Dream Team Dream Band” décédé le 13 février 2014 à l’âge de 57 ans à Paris en France. Aujourd’hui, Il totalise sept ans dans l’au-delà.
En cette septième anniversaire de sa mort, une statue érigée en son honneur dans la ville de Kikwit, son fief natal dans la province de Kwilu a été dévoilée aujourd’hui au vu et au su de tous les habitants de ce coin du pays.
Sape comme jamais fut son leitmotiv, celui que l’on appelait Roi de la sape reste un artiste de renommée internationale et a livré de nombreux concertés à travers le globe.
A titre historique, Il fut auteur, compositeur et interprète chevronné en la matière musicale. Il fut le premier à introduire le synthétiseur et programmation musicale assistée par ordinateur dans notre d’où il est compté parmi les précurseurs de la troisième école de la musique congolaise.
Pour rafraîchir la mémoire des mélomanes congolais, Il a évolué, dès septembre 1988, aux côtés de Pepe Kalle, Aurlus Mabele, François Lougah. Et il s’est également produit au concert d’Abeti Masikini au Zénith de Paris. Aussi au Japon en 1991 et en Amérique du Nord.
En son actif, Mutu ya Zamani s’était encore produit ensemble avec son groupe au Zénith de Paris en 2001 et à l’Olympia de Paris en 2002 et 2008. Dans sa discothèque, on compte “Longue Histoire”, “Le jour le plus long” et “This is me“.
Il tient lieu de préciser que King Kester Emeneya a été décoré à titre posthume, bien avant son inhumation, de médaille d’or de mérite civique de la Chancellerie des Ordres Nationaux. Et le cimetière de Nécropole, entre ciel et terre, reste la dernière demeure du repos éternel de sa noble âme.
Signalons par ailleurs qu’une série de concerts est organisée ce weekend dans la ville-province de Kinshasa, une façon pour ceux qui ont vécu à ses côtés musicalement parlant de lui rendre un hommage vibrant et commémoratif.
La mort n’est rien, mourir sans gloire c’est mourir chaque jour dixit Napoléon Bonaparte.
Masand Mafuta