Invitée en Belgique pour des productions, les membres de la délégation du groupe Tout Puissant Kimvuka, ont disparu abandonnant bagages, instruments et même leurs salaires.
Les neuf membres du groupe musical Tout Puissant Kimvuka, invités en Belgique en juillet dernier par les organisations 11.11.11 et le festival Zomer van Antwerpen (Eté d’Anvers) pour un concert, ont disparu abandonnant bagages, instruments et même leurs salaires, a annoncé vendredi le quotidien De Standaard paraissant en Belgique.
Avant même de monter sur scène pour leur première représentation, sept des neuf musiciens que compte le groupe s’étaient déjà volatilisés, précise le journal flamand cité par Le Vif/L’Express.
Fin juillet, le groupe congolais, dont le répertoire est puisé du folklore kongo, mélangé à une instrumentation moderne, est arrivé en Belgique pour donner un concert en août à Anvers, à Muziek in de Wijk (« Musique dans le quartier« ), une initiative du Zomer van Antwerpen, précise le quotidien.
Le lendemain de leur arrivée à l’aéroport de Zaventem, à Bruxelles, sept des neuf membres du groupe avaient disparu des radars. Leur concert a donc dû être annulé, à la grande désolation des organisateurs et des nombreux mélomanes qu’ils s’étaient créées en Flandres belges.
« Au début, nous espérions qu’ils referaient surface, mais ce ne fût pas le cas » , explique au journal Corine Van Kelecom du service de communication du 11.11.11. « Les deux musiciens restant étaient vraiment sous le choc. Nous sommes allés avec eux au commissariat pour signaler la disparition », a encore indiqué la chargée de communication.
Les deux musiciens restants ont tout de même improvisé, avec brio, une représentation aux Gentse Feesten (Fêtes de Gand). Mais là encore, surprise. Peu avant leur vol retour pour Kinshasa, les deux rescapés du groupe ont eux aussi disparu, abandonnant tout derrière eux. « Nous devions les payer après le concert » , précise Van Kelecom au quotidien belge.
Cette seconde disparition a elle aussi été rapportée à la police d’Anvers. « Je ne pense pas que nous puissions nous reprocher quelque chose. L’organisation avait pesé le pour et le contre avant de faire venir le groupe.
En effet, nous avons une ASBL depuis quelques années dans la capitale congolaise, qui soutient de jeunes musiciens. Nous avons déjà eu de bonnes expériences en Belgique dans le passé avec ces garçons, qui n’étaient pas à leur premier séjour belge » , explique Van Kelecom.
Par ailleurs, « leur situation était relativement bonne, ou tout au moins meilleure que beaucoup de leurs compatriotes à Kinshasa pour que l’on puisse douter d’eux », estime-t-elle. En définitive, les neufs musiciens du TP Kimvuka sont tous entrés en clandestinité, venant grossir le nombre des sans papiers et hypothéquant encore plus les chances des ensembles musicaux de Kinshasa d’obtenir une autorisation de séjour en Belgique.
Source : ACP