Ce mardi 14 décembre, a été une date exclusive pour la culture congolaise. Dans une annonce officielle de l’UNESCO, la Rumba congolaise a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Dans l’histoire vivante de cette musique propre au Congo, sa considération au delà des limites frontalières sont désormais hissées sur le créneau des valeurs de l’humanité.
« Considérée comme une partie essentielle et représentative de l’identité du peuple congolais et de ses populations de la diaspora, cette empreinte musicale permet de transmettre les valeurs sociales et culturelles de la RDC, tout en promouvant la cohésion sociale, intergénérationnelle et solidaire », peut-on lire en d’autres mots sur le site de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Aperçu historique de la Rumba congolaise
La rumba congolaise est un genre musical et une danse populaire dans les zones urbaines de la République démocratique du Congo et la République du Congo. Généralement exécutée par un couple composé d’un homme et d’une femme, il s’agit d’une forme d’expression multiculturelle originaire d’une ancienne danse appelée nkumba (« taille » en kikongo).
La rumba est utilisée lors de célébrations et de jours de deuil, à la fois dans les espaces publics, privés et religieux. Elle est accompagnée par des orchestres, des chœurs, des danseurs et des musiciens solistes, qu’ils soient professionnels et amateurs.
Les femmes ont joué un rôle prépondérant dans l’élaboration de style romantique et religieux. La tradition de la rumba congolaise est transmise aux jeunes générations via les clubs de quartier, les écoles de formation officielle et les organisations communautaires.
Par exemple, les musiciens de rumba assurent le maintien des clubs et la formation des artistes apprentis pour la perpétuation de la pratique et la fabrication des instruments. La rumba joue également un rôle économique important, car la formation d’orchestres permet le développement d’une forme d’entrepreneuriat culturel visant à réduire la pauvreté…
Il faut le préciser que l’inscription de la Rumba congolaise, candidature portée par les deux Congos, rejoint la Rumba cubaine, inscrite en 2016 et pour le compte de l’Afrique centrale, les polyphonies pygmées de Centrafrique (2003) ou les tambours du Burundi (2014).
Notons, que pour la République démocratique du Congo, cette nouvelle inscription aux valeurs à travers le temps vient succéder à l’inscription de la réserve de la faune pour Okapi dans la province Orientale en 1996 (Malgré qu’en ruine).
Alexis KANT