En sa qualité d’Ambassadeur de la culture congolaise, L’artiste Koffi Olomide a tenu, samedi dernier, une conférence de presse en terme de son séjour dans le Royaume de Belgique, dans le cadre d’une mission diplomatique.
Elevé à ce titre en effet, en février dernier, par le Président Félix-Antoine Tshisekedi, Koffi avait souhaité, lors de la présentation de son programme peu de temps après, s’impliquer dans le dénouement de l’épineux contentieux des œuvres d’art et autres objets culturels détenus au Musée Royal de l’Afrique centrale de Tervuren, en Belgique.
Faut-il restituer aux Congolais ce qui leur revient de façon légitime, comme le souhaite justement une large majorité ? A quelles conditions, et suivant quel calendrier?
Fort de sa volonté de faire avancer les choses, mais dans un souci de dialogue et d’échanges, Koffi souhaitait s’entretenir avec des officiels et experts belges.
« J’ai eu des entretiens très positifs au ministère, notamment avec M. Dopagne, Envoyé spécial pour la Région des Grands Lacs. Le gouvernement belge fait preuve de bonne volonté dans ce dossier, et donc j’ai bon espoir que cela se règle dans le sens des intérêts congolais et belges, tout en consolidant l’amitié qui lie les deux peuples» déclare l’artiste aux médias avant d’ajouter après sa visite au musée qu’il a pu mesurer l’importance de ce site, l’ampleur et la richesse de la collection conservée au Tervuren.
«Il y a dans ce musée des instruments que je n’avais jamais vus, et dont je n’avais jamais entendu parler. Je suis tout simplement impressionné. J’ai la gorge néanmoins serrée, car je sens qu’une certaine âme du Congo est détenue en ces lieux.
Il faudra trouver un moyen pour que la jeunesse de mon pays découvre ces objets, et en bénéficie. Nous devrons travailler avec les belges afin d’y parvenir. Je tire vraiment mon chapeau aux différentes personnes travaillant dans ce musée, pour leur travail fantastique et l’expertise acquise, sur lesquels nous ne saurions que nous appuyer.
D’où, encore une fois, l’importance de nous accorder et d’avancer ensemble», a-t-il martelé
“Pour beaucoup de ces jeunes d’ailleurs, le musée de Tervuren est le premier contact avec l’Afrique” dira le directeur. Il y découvrit des masques, statues et autres objets usuels, sans parler des langues et autres moyens de transmission des connaissances de cette région.
Signalons donc que pour son projet inscrit dans son programme, celui de créer un « QG de la culture » au Congo, ce dernier répondra en partie à la préoccupation de voir cette tranche de la population trouver sa voie et se donner les moyens de s’épanouir, notamment dans le domaine culturel. Un projet qui demandera sûrement plus de dévéloppements.
Alexis KANT