Après les révélations concernant l’organisation récente d’un concert en diapason avec la semaine congolaise du Tourisme , la communauté musicale de Lubumbashi dénonce ce qu’elle considère comme un détournement du travail et du cachet. Cette décision soulève des interrogations sur la transparence et la gestion des fonds alloués aux événements culturels par le Ministère.
En début de cette semaine, la polémique s’est intensifiée lorsque les artistes de Lubumbashi ont été informés de l’annulation du spectacle impliquant les musiciens locaux, alors que certains avaient déjà perçu leur cachet depuis le samedi et que d’autres spectacles étaient programmés.

Plusieurs artistes locaux dénoncent principalement : le détournement de leurs cachets, le manque de transparence du Ministère du Tourisme dans la gestion des fonds alloués à l’événement, l’exclusion des artistes locaux au profit d’artistes moins connus venus d’autres villes (Likasi, Kasumbalesa, Kipushi), l’injustice et la marginalisation de la scène musicale de Lubumbashi ainsi que la mauvaise gestion des priorités.
Par ailleurs, certaines sources proches des artistes déclare que le ministère a loué un podium pour 150 000 $, tout en privilégiant le paiement d’artistes moins connus venus de Likasi, Kasumbalesa et Kipushi, ainsi que des groupes folkloriques.

Pour les artistes gospel, afin de « calmer » la situation, une somme symbolique de 500 $ a été versée pour leurs frais de transport.
Cette situation illustre les difficultés rencontrées par les artistes locaux pour obtenir reconnaissance et équité, et appelle à un suivi plus rigoureux des engagements des autorités envers le secteur culturel.
Cécile MULUMBA