Afrique pleure
Ne me prenez pas comme du fric
Appelez-moi au grand complet l’Afrique
A la place qu’il me faut
Ma vérité vous fait dire que je manque le mot
Je suis donc l’Afrique, berceau de l’humanité
Pour vous je ne suis que du fric, obligé de vivre dans la pauvreté
Dans la mer, je pleure sans valeur
Dans mon malheur personne cherche mon bonheur
Vous prétendez être des modèles pour qu’on vous imite
Mais quand mes enfants vous approchent, vous leur mettez des limites
Que dois-je faire pour donner à mes enfants la vie qu’ils méritent ?
Pour qu’ils ne rêvent plus, qu’ils soient plus dans le mythe
Il n’y a pas un feu sans flamme
Comme vous, je suis aussi une femme
Avec vous, ma terre est incomparable
Avec vous, mes enfants restent misérables
Tout ça à cause de ma couleur noire
Qui est aussi la couleur du soir
Vous m’exploitez juste pour votre gloire
De la tête, épaule jusqu’au pieds
Quand je vous dis la vérité, vous me brandissez tous l’épée
Sophistes que vous êtes en disant que vous m’aimez
Vos cœurs ont le slogan de m’haïr
Ainsi vous envoyez les malfaiteurs pour m’envahir
Leur discours est de me construire
Mais vous avez tous le projet de me détruire
Dans votre plan, vous cherchez à me vider
Que je reste un gigantesque trou qu’on n’aura pas d’idée
Après vous diriez à mes enfants qui sont chez vous de rentrer dans leur terre
Et que moi Afrique, jétais malade maintenant guérie, vous êtes mes docteurs
Quand mes enfants plaideront, vous leur contraindrez de se taire
Que dois-je faire, que dois-je faire
de plus naturelle pour me débarrasser de cette affaire
Pourtant entre-vous les gens de la même couleur, règne l’amour propre
Mais avec moi l’Afrique, c’est l’amour sombre
On est tous comme cinq écrits mais vous voulez tous les quatre m’effacer sur le tableau
Vous pensez avec mépris que je suis ennuyant avec ma peau
Voilà pourquoi vos pillages font de ma terre un abattoir
Les sangs de mes enfants coulent juste pour votre vouloir
Alerte, alerte ! Je fais le bruit du couloir
Sans espoir
Même ceux qui se disent de droit de l’homme ont tous mis des casques à l’oreilles
Avec orgueil vous croyez qu’on est des hommes mais on ne sera jamais pareilles.
Citation: Quand tu vis sans tenir compte des vies, tu dévies
Emedo ntumba
Le pensologue
Texte pour dénoncer l’esclavage des noirs en Libye
Emedo Ntumba Sole