Les scènes artistiques de la ville de Lubumbashi ne cessent de briller grâce aux événements s’inscrivant dans le cadre de “Les langues se délient”. Ce jeudi 10 juillet 2025, les lumières ont éclairé trois espaces culturels : le Centre d’Art Biasasa avec “Désillusion”, une activité qui a ouvert les portes de cette troisième journée, suivie de “Cadavre dans le bas ventre” au Centre d’Art Waza, et enfin “Le monde n’est pas gentil” qui a clôturé la journée à l’Institut Français de Lubumbashi.
Dès 16h, le Centre d’Art Biasasa, situé à Katuba, a rayonné avec la pièce de théâtre “Désillusion”, un texte écrit par Syd Nyemec. Étudiante à l’Université de Yaoundé au Cameroun, Syd Nyemec développe son écriture à travers une participation active à de nombreux concours et appels à textes, où se révèlent sa maîtrise de la langue, son regard affûté sur le monde et son engagement poétique.

Il crée une œuvre en devenir, empreinte de profondeur et d’élan critique. Elle a accepté de partager son talent en offrant sa pièce pour les activités de “Les Langues se Délient”. Mise en lecture par l’artiste talentueux Jenovic Mwanza, “Désillusion” reflète une société où la corruption et le dénigrement façonnent le comportement des individus, ancrés dans leur époque.
Chaque mot a traduit l’expression de cette œuvre fascinante. Cette pièce a exposé la réalité dérangeante d’une société blessée, laissant le public de Katuba dans une attitude hors pair. Par la même occasion, la mémoire de l’artiste slameur récemment assassiné, Lenfant Noir, a été saluée.

Au-delà de cet événement, le programme du jour s’est poursuivi à l’Institut Français de Lubumbashi, où le spectacle “Le Cadavre dans le Bas Ventre” de Jocelyn Danga, mis en lecture par Tinah Way, a plongé le public lushois dans une ambiance chaleureuse. Par la magie des mots et des tournures, l’histoire racontée a révélé les douleurs silencieuses d’un monde bouleversé.
La journée s’est clôturée par un événement nocturne au Centre d’Art Waza. “Le Monde N’est Pas Gentil”, un texte de Mady Sanfo, a été présenté dans une seconde mise en lecture toujours par Tinah Way. Ce moment fort a varié entre humour et rapport de force, transformant l’humeur de la salle dans une intensité qui interroge l’injustice du monde.

Promettant une suite favorable, lorsque les mots s’écrivent, se lisent, se taisent et résonnent, rejoignez “Les Langues se délient” pour une belle programmation d’événements.
Cécile MULUMBA