C’est depuis le 19 août 1839 que l’on célèbre la journée mondiale de la photographie. Cette dernière met l’accent sur l’importance des appareils photo et de la photographie dans nos vies personnelles en documentant les évènements mémorables de nos vécus sur des pixels. Cette année, le thème choisi pour cette célébration s’articule sur la thématique “la photographie à l’ère du numérique”
S’agissant de l’ampleur prépondérante de cette journée mettant en exergue les professionnels de l’image, votre rédaction culturecongo.com est allée à la rencontre de Osée Mulopo, artiste visuel et CEO de l’agence de communication visuelle “OM Pictures” qui nous fait l’honneur d’éclairer la lanterne de l’opinion publique sur certaines questions liées au secteur de la photographie en RD-Congo. Nous vous laissons suivre ci-dessous l’intégralité l’interview.
- Quel message peut-tu véhiculer à l’occasion de la journée mondiale de la photo ?
C’est une journée très mémorable car elle nécessite à mettre en valeur nos efforts conjugués pour l’essor considérable du secteur de la photo en RD-Congo ainsi que notre implication dans ce métier.
- Parlant de ton expérience acquise dans le métier, ce secteur a-t-il atteint un progrès ou demeure toujours dans l’amateurisme ?
- Actuellement, le secteur de la photo marche graduellement bien au moment où chacun dans son coin cherche à faire des photos, bonnes ou mauvaises soit-elle. Au regard des avancées palpables de la technologie, nous avons atteint un bon nombre de photographes, ce qui a permis quasiment à tout le monde d’immortaliser leurs événements.
- Actuellement, le secteur de la photo marche graduellement bien au moment où chacun dans son coin cherche à faire des photos, bonnes ou mauvaises soit-elle. Au regard des avancées palpables de la technologie, nous avons atteint un bon nombre de photographes, ce qui a permis quasiment à tout le monde d’immortaliser leurs événements.
- Comment les congolais perçoivent-ils l’usage de la photo ?
A mon humble avis, le tout premier constat est de dire que l’appareil photo numérique n’est pas mort et enterré comme plusieurs personnes semblent le croire mais il se défend encore face à l’arrivée massive des photos prises avec un smartphone.
Ainsi, 40% des Congolais prennent des photos avec leur appareil photo numérique compact contre 37% avec un smartphone. Ils sont 20% à utiliser un appareil de type bridge, reflex ou hybride (à objectif interchangeable). 2% seulement utilisent une tablette tactile pour photographier.
Ces proportions sont à relativiser en fonction des tranches d’âges des utilisateurs. En effet, 62% des 18-24 ans ont déclaré utiliser plus souvent leur smartphone que leur appareil photo numérique compact (19%). A contrario, 19% des personnes de plus de 65 ans utilisent un téléphone portable pour prendre des photos tandis que 60% des séniors préfèrent l’appareil photo.
- Quelle est l’importance de la photo pour vous ?
On dit souvent que les images parlent un million de mots. Cette déclaration a plusieurs significations pour différentes personnes. Que ce soit dans les salles de cours, des universités, dans le monde entier ou dans la salle des fêtes locale, les éducateurs utilisent des photos pour mieux expliquer leurs arguments. Les illustrations aident à mieux comprendre les choses et il n’existe pas de meilleure méthode pour illustrer des idées qu’en utilisant des photos.
- En rapport avec le thème choisi pour cette année, quel serait l’apport de la photo dans le numérique ou dans la presse en ligne ?
La photo joue un rôle essentiel pour attirer le lecteur, l’informer et l’inciter à lire l’article qu’elle enrichit. Il faut savoir qu’une photo peut dire mieux et davantage qu’un texte. Photographier, c’est enregistrer une tranche de vie, un moment fort, une émotion palpable.
- Que pensez-vous du phénomène “Photo shooting” qui est présentement en vogue ? Rire ! Merci pour cette question, c’est une opportunité pour moi d’aider surtout nos clients ainsi que certains photographes qui n’arrivent pas à bien expliquer le concept. la photo shooting n’est, en effet, rien d’autre qu’une séance au cours de laquelle le photographe prend des photos du modèle selon une thématique qu’il a lui-même définie.
Ce phénomène ne chamboule pas des choses dans le secteur. sauf qu’il y a une très grande confusion, aujourd’hui, tous les photographes travaillent sur une partie qu’on retouche photo, or selon la logique, si vous retouchez une photo après sa prise vous n’êtes plus photographe automatiquement vous devenez un designer, car cela est une tricherie purement au regard des autres photos.
Une belle photo est celle qui est exposée comme telle, juste après sa prise.
- Parle amplement de votre parcours dans le secteur de l’art visuel. C’est depuis 2006 que je me suis lancé dans le monde artistique étant que cadreur alors que j’étais encore élève. Je me rappelle la première d’image que je fais était une improvisation avec mes amis de l’école pendant que nous étions entrain de préparer une journée culturelle à l’école, c’était une annonce qu’on voulait faire. C’est en ce moment-là que j’ai eu le goût de me perfectionner dans le métier. Et après, en 2010, je découvre un ami qui s’appelle Marc Bonda, il était Réalisateur-infographe, celui vraiment qui m’a introduit dans le métier au travers ses diverses formations. En 2012, Dacs Menayame, Réalisateur en Chef à B-one TV et aujourd’hui Directeur de production, avec lui, j’a eu plus de conseils dans le domaine.
Après de nombreuses recherches et formations en ligne, en 2013, ça sera une première pour moi d’entamer une carrière professionnelle dans une chaine de télévision ‘’RTACK de pasteur MUKUNA’’ étant que monteur et Cadreur.
Après de grands efforts fournis, en 2015, je découvre une école de formation et en ligne sur « LA COMPOSITION D’UNE IMAGE », c’est par là que je deviens Réalisateur, Monteur et Cadreur.En 2018, je travaille dans une chaîne de télévision DRC SPORTS dans laquelle je découvre encore un grand photographe de mon pays à la personne de CHADRACK KABUYA, qui était mon directeur technique et celui qui m’a formé étant que photographe.
J’ai toujours suivi de près le travail réalisé par certains artistes visuels congolais de renom à l’instar de King Chris film, Regan Masamuna, Pow Silo et tant d’autres. C’est
depuis 2019 que j’ai lancé ma propre boîte « Om Pictures», une agence en communication visuelle.
- Que pouvez-vous dire en dernier lieu ?
Je demanderai à tous les congolais de continuer toujours d’immortaliser leurs moments de la vie de tout genre en se faisant photographier. Ceci va leur servir d’illustration quand il faut relater une histoire passée, surtout à nos enfants qui ne l’ont pas vécue.
Propos recueillis par Masand Mafuta