Le chorégraphe congolais, Jackson Lohanga Kamba a eu l’agréable devoir, le weekend dernier, de présenter ses deux spectacles de théâtre et de la danse, interprétés par les élèves des classes confondues du Collège Chrétien Les Vainqueurs, lors de la journée culturelle organisée dans cet établissement scolaire, situé dans la comme de Barumbu.
Après deux mois de séances de répétition, soit deux fois la semaine, il était temps de passer à la restitution de ces deux spectacles, devant un public mêlé entre parents des élèves, autorités et corps enseignant de l’école, chose qui a été faite avec beaucoup d’ardeur.
“L’appel dans la forêt” est cette chorégraphie de Jackson Lohanga qui a été interprétée par ces élèves bourrés de talents. Ils ont, sur scène, lancé des messages sensibilisateurs à l’égard du public présent, contre la destruction des arbres sur toute l’étendue territoriale de la RD-Congo. Ils ont démontré l’importance cruciale que l’homme peut bénéficier des arbres. Ce dernier a le réel devoir de pouvoir protéger la nature et de toujours vivre en conformité avec elle.
Le tour étant joué, un autre spectacle s’en est suivi. Cette fois, une adorable pièce de théâtre intitulée “Khonde”, écrite et mise en scène toujours par ce professionnel des arts du spectacle. Dans le déroulé de cette pièce, ces élèves qui ont bien incarné leurs rôles respectifs, ont tous azimuts captivé l’attention du public, à travers une scène remplie d’émotions. Ils ont de la plus belle manière appelé les parents à lutter contre la discrimination du genre, surtout l’interdiction formelle du mariage précoce des enfants filles qui sont encore à fleur de l’âge.
Dans la même pièce, les parents sont également invités à se concentrer sur l’éducation de leurs enfants, afin d’éviter tous les contours odieux y afférents. “L’éducation des enfants n’est pas une affaire d’une seule personne, plutôt elle concerne les deux parents”, peut-on déduire comme leçon morale de ladite pièce.
Le chorégraphe du jour n’a pas caché sa langue dans la poche pour exprimer sa joie quant à la réussite époustouflante de ses deux spectacles. Il s’est dit ému de voir comment ces enfants se sont facilement adaptés au théâtre et à la danse.
“Ma joie est immense de voir comment les enfants se sont vite adaptés au théâtre et à la danse. Tout n’a pas été facile lors de la création de ces deux spectacles, ce qui revient à dire qu’il fallait tout de même initier ces enfants aux fondamentaux du théâtre et de la danse. Ce travail nous a pris pratiquement 2 mois de répétition, en terme de deux séances la semaine. Ces élèves m’ont surpris en me montrant leurs capacités intellectuelles et artistiques. Ils ont concrètement reproduit au-delà de ce que je leur avais appris lors de la création”, a-t-il dit au micro de la rédaction de Culturecongo.com
La cuisson étant mieux mijotée, les enfants ont, à leur tour, exprimé leurs vœux de satisfaction d’avoir participé à cette aventure. Ce, une première pour eux de découvrir leurs talents latents et de les expérimenter devant un large public. Entre eux, ils se sont tapé la poitrine en se considérant déjà comme artistes comédiens ou danseurs. Quid à leurs parents de mieux les orienter afin qu’un jour, leur vocation ne soit pas piétinée dans la rue, cela portera préjudice à leur avenir qui se profile déjà prometteur et rempli de bons augures.
“Je suis épris d’indicible allégresse d’avoir expérimenté ma formation de l’INA à travers ses élèves. Diriger deux spectacles comme tels me reste collé à la peau comme un grand souvenir et plaisir de toujours accomplir ma mission d’investir l’art de la scène dans la vie des enfants, éveiller leurs talents et sensibiliser la population Kinoise, au moment où la danse et le théâtre sont des outils de sensibilisation de masse. Merci à l’école pour la confiance placée à ma personne”, a-t-il conclu avec dextérité.
Masand Mafuta