Les Yansi sont un peuple issu de l’ancienne province du Bandundu qui, actuellement, est subdivisée en trois, notamment Kwilu, Kwango, et Mai-Ndombe.
Le mot Yansi se découpe en deux : Ya comme Grand, au sens de maître et propriétaire ou celui qui contrôle, et Nsi qui veux dire terre, pays ou étendue. Du coup, il signifie, en un seul mot, propriétaire de la terre (Pays). Les Yansi inspirent plus confiance tout ce qui a trait à la terre (Ntoto), question de pérenniser leur tradition.
Les membres de la société Yansi ont, en effet, pour obligation de suivre certaines logiques liées à l’univers traditionnel et spirituel dans lequel ils évoluent, stipulant que toute fille née d’une mère Yansi est l’épouse de son oncle maternel, ce que l’on appelle « Kintwidi ».
Quand on ne se conforme pas à cette fameuse tradition, cela peut entrainer de graves répercussions surnaturelles telles que la jeune fille promise à son oncle ne peut pas se marier sans son accord, l’homme voulant épouser une fille Yansi doit impérativement verser doublement la dot : soit aux parents tuteurs de la fille et à son oncle maternel. C’est alors que ce dernier peut prononcer la fameuse phrase libératrice « Oui, je te libère ma femme, tu peux te marier ». En fait, Il s’agit d’un phénomène qui a sa thérapie culturelle et qui fonctionne très bien.
Se confiant à votre rédaction, Mme Sarah, témoin de visu de ce phénomène, a relevé certains méfaits du fameux Kintwidi dans sa famille, tout en précisant que sa sœur en a été victime jusqu’à la mort. Ses parents ont caché à leur gendre, l’existence de ce phénomène, comme ladite sœur appartenait à son oncle.
Elle a, par la suite, été frappée par la tradition, elle avait du mal à concevoir, après diverses tentatives et beaucoup d’années dans la stérilité, elle a fini par avoir des triplés. Une joie de courte durée, elle a malheureusement contracté une maladie incurable, dont personne ne connaissait la source. Chose étonnante, elle est morte.
Par contre, une autre femme a balayé du revers de la main, cette fameuse phénomène. Pour elle, Kintwidi n’a plus d’effet, quand on confie pleinement sa vie en Jésus-Christ. Ainsi, ce phénomène n’aura nullement d’impacts négatifs.
Kintwidi ou Kitshuidi perdure et fait des victimes chez les Yansi. Pour l’oncle n’est pas le seul mari de sa nièce. Cette dernière peut être offerte à son grand-père ou une autorité familiale.
Charlène Nicha Isambi