Gims s’apprête à sortir “Décennie”, une quatrième édition de son album “Ceinture noire” avec 4 inédits. A cette occasion, le rappeur superstar congolais mise sur le single “Le prix à payer” et un clip dans lequel il pointe du doigt les excès du succès.
La décennie a été belle pour Gims : au sommet avec la Sexion D’Assaut, le chanteur a ensuite brillé en solo. Avec trois albums multi-certifiés (ils cumulent plus de 2,3 millions d’exemplaires vendus) et des tubes en cascades (de “Bella” à”La même”, de “Sapés comme jamais” à “Reste”), il est devenu l’un des artistes les plus populaires de ces dernières années.
L’apothéose a eu lieu le 28 septembre dernier puisqu’il a été le premier rappeur francophone à remplir le Stade de France. Forcément, ces folles années ont donné envie à la superstar de les célébrer. Alors qu’il avait annoncé prendre une pause, celui que l’on appelle désormais Gims repartira en tournée 2020 au printemps prochain pour fêter sa décennie de carrière. En parallèle, le rappeur publiera une quatrième version de son dernier album
“Ceinture noire”, le 6 décembre prochain.
Après
“Transcendance”, voici venu “Décennie” qui comportera en tout 57 titres dont 4 inédits : “Comme une ombre”, “Full Na Full”, “Te Quiero” avec DJ Assad et Duratha Dora, ainsi que “Ceci n’est pas du rap” avec Niro. « Une réédition événement pour célébrer ses 10 ans de carrière ».
“J’ai continué ma route…”
Pour la présenter, Gims mise sur un single… issu de la précédente réédition. Produit par Renaud Rebillaud (Slimane, Kendji, M. Pokora,
Indochine…). “Le prix à payer” est une occasion pour le rappeur de faire le point sur sa carrière, entre succès et déceptions, chances et occasions manquées, évoquant un pacte dont il ne peut se débarrasser :
« On fait des choses qu’on regrette vraiment / Avec le temps, j’ai prêté serment / J’l’ai fait sincèrement, on oublie bêtement / Je rêve d’une vie où je m’endors sagement / Je suis conscient que je dois tellement / Avec le temps j’ai prêté serment / J’l’ai fait sincèrement et je le dis clairement / J’ai fait des choses que je regrette vraiment ».
Dans le clip du “Prix à payer”, Gims pointe du doigt les côtés sombres de l’industrie musicale. Signant un contrat avec son sang, comme un pacte avec le diable, le rappeur se retrouve embarqué dans un tourbillon médiatique dont la chute est inévitable.
Traqué par les paparazzis, célébrés par des gros titres de presse ou en concert au Stade de France, le chanteur sent pourtant que sa carrière lui échappe rapidement. Pour y remédier, il va être contraint de participer à un étrange rituel, duquel il va vite s’échapper. Pour continuer sa route, comme il lui chante.
Le rappeur a constaté depuis plusieurs années qu’il s’agissait du meilleur moyen de faire parler de lui sur les réseaux. On constate d’ailleurs une certaine récurrence dans la construction des clips de Changer, Zombie et Le prix à payer : Gims s’y retrouve confronté à lui-même ou à sa solitude dans des environnements bourrés de symboles… Sans oublier un discret placement de produit pour Lenco, Vincent dans les Vapes ou Fanta. Autant dire que cette stratégie de marketing viral s’est avérée efficace puisque le clip “Le prix à payer” a dépassé les deux millions de vues en l’espace de quelques jours.
Masand Mafuta/Culture Congo