Doués pour interpréter des personnages à travers le théâtre, le cinéma, la télévision ou même la radio, les acteurs donnent vie à des textes et des émotions, divertissant et émouvant ainsi le public. Ils jouent un rôle crucial dans la société et apportent une contribution significative à la culture d’un peuple.
C’est en partant de ce constat que le Festival International de l’Acteur (FIA) a officiellement lancé sa 12ème édition à l’espace Ntongo Elamu à Bandalungwa. Ce festival réaffirme son engagement à défendre et célébrer ce noble métier tous les deux ans, avec pour thème cette année « Voix, corps et dignité », mettant en lumière les violences qui se produisent à l’Est de la RDC.
Pour cette nouvelle édition, le FIA promet d’être riche en spectacles et d’être accompagné d’une nouvelle énergie : celle de la jeunesse. Selon les propos de son directeur, Cajou Mutombo, « Nous ramenons de nouveaux spectacles, nous incorporons cette nouvelle énergie, la jeunesse autour de nous. C’est vraiment ce que nous pouvons apporter de plus. Étant donné la fragile situation du spectacle, s’il y a des créations, il y a de moins en moins d’espaces où les artistes peuvent se produire. »
En ce qui concerne les spectacles, le programme du festival inclut des lectures, de la musique et la mise en scène de plusieurs pièces de théâtre, notamment « BONGOLATRICE », interprétée par la comédienne Maguy Kalomba. Elle a exprimé son constat sur l’absence d’une véritable politique culturelle pour accompagner les événements d’envergure.
« Peut-être que vous ne connaissez pas le FIA, c’est tout simplement parce que la politique ne suit pas. Il n’y a pas de réelle politique culturelle ni d’accompagnement pour les événements culturels, ce qui complique considérablement de nombreuses activités culturelles dans notre pays, » a-t-elle déploré.
Malgré ces difficultés, le Festival International de l’Acteur demeure une référence dans l’univers théâtral, non seulement en RDC mais aussi dans de nombreux autres pays d’Afrique.
Ainsi, nous sommes tous conviés pendant cinq jours à participer aux programmes de cet événement historique, qui débutera demain, mercredi 10 décembre, à l’Académie des beaux-arts et dans d’autres espaces, tels que Mutombo Buitshi et Ntongo Elamu, tous situés à Bandalungwa.
Yves Muetu
