Débutée le 14 février dernier à l’Institut Français de Kinshasa, La 7ème édition de la Fête du livre a fermé ses portes samedi 22 février dans l’enceinte de l’Académie des Beaux-Arts à Gombe.
Au cœur de la clôture de la 7ème édition de la fête du livre de Kinshasa, la remise du prix littéraire du prix Makomi au lauréat a été au menu de la soirée.
Makomi (écrit en français) est le prix européen de littérature congolaise. Cette année, il s’est concentré sur les livres édités depuis la dernière édition afin de promouvoir cette dernière en RD-Congo.
Pour cette troisième édition du prix littéraire Makomi, L’auteur Erick Ntumba a remporté le premier prix pour son œuvre “Une vie après le stix” et bénéficie d’une enveloppe de 2000 USD ainsi qu’une aide à la réédition de son ouvrage en vue de rendre celui-ci plus disponible à la vente pour les lecteurs kinois et congolais.
Il sied de souligner que le prix spécial Jury a été attribué à trois auteurs ci-après : Eddy Tambwe “Combat Ali-Foreman…”, Maggy Bizwaza “Requiem pour Andali” et Jonathan Kapinga “Jeunesse soumise” alors que le prix d’honneur a été décerné à l’auteur Jean Bofane pour l’ensemble de son œuvre.
Présent à cette cérémonie de clôture, Prof Henri Kalama Akulez, Directeur Général de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, a émis son vœu de satisfaction pour la réussite de cet événement tant attendu dans la sphère littéraire de Kinshasa.
“C’est la première fois que l’Académie des Beaux-Arts soit associée à la Fête du livre et accueille sa cérémonie de clôture. Comme vous venez de le constater que c’est une réussite totale et je découvre que l’Académie a aussi des slameurs. Donc, l’Académie des Beaux-Arts est à la fois artistique et culturelle” a-t-il déclaré.
“Le livre cultive notre imagination et nous permet de voyager, se détendre. Il est le dépositaire de la mémoire. Si aujourd’hui nous voulons être un grand pays, et que les générations ne puissent courber l’échine de la tête haute, doivent lire l’histoire de la RD-Congo. Elles ne le feront pas d’une autre manière que par l’écrit” a-t-il ajouté.
A son tour, le Directeur Général de la société de télécommunication “Orange” n’a pas cloué sa langue dans la poche pour louer cette initiative combien indispensable au regard de l’essor du secteur littéraire en RD-Congo. Selon lui, le livre a une place au Congo mais il devrait occuper la première place. Aujourd’hui, il est important pour nous en tant qu’opérateur mais surtout acteur du développement culturel d’accompagner l’art dans sa plus grande expression et l’une d’expression la mieux réussie au Congo est livre. Mais peu connu par manque d’opportunités.
Pour Tata N’longi Biatitude écrivain, poète et slameur, c’était une belle fête pour les lecteurs, éditeurs, écrivains…. Surtout l’occasion d’échanger, partager avec une dizaine des nationalités différentes. Un moment très enrichi.
Cette soirée de clôture a été ponctuée par le récital des slameurs riche en mots ayant électrisé les adorateurs du livre présents à la cérémonie. Parmi eux, Élisabeth Mweya, Soraya Odia, Mariusca Moukengue, Le K-Yann, Tata N’longi Biatitude et Gauz.
Rappelons également que le prix Makomi a été créé par Pôle Eunic-RDC en vue de promouvoir le secteur littérateur congolais et de faire émerger des nouveaux talents. Il est organisé annuellement dans le cadre de la Fête du livre de Kinshasa et bénéficie du soutien de la délégation de l’Union européenne. Sous la coordination de l’Institut Français de Kinshasa.
Dora Mbalu/Culture Congo.