L’écrivain Prince Arnie Matoko a, ce samedi 04 mars 2023, été mis à l’honneur au café littéraire, organisé par les éditions Alliance Koongo, au Sport Bar Africa. Une rencontre qui a mis en lumière des trois œuvres de l’auteur, à savoir : « La colère du fleuve », « Mélodie des larmes » et « Entre les lignes du silence ».
Cette activité d’envergure a été un cadre propice de la promotion des auteurs d’ici et d’ailleurs, telle est l’nitiative portée par les éditions Alliance Koongo, sous la direction de Ramsès Bongolo. Tout s’est déroulé dans un climat édulcorant et sous les couleurs diverses et sublimes, tant du côté des panelistes brillés par la pertinence des critiques, que de celui de l’auditoire. La cérémonie a été marquée de par la présence d’éminents écrivains, universitaires, lecteurs aguerris, de jeunes plumes et d’amoureux des belles lettres.
Prenant la parole, les panelistes ont, à tour de rôle, exploité sans ambages les trois œuvres de l’auteur du jour susmentionnées, avec des thématiques aussi importantes que variées, suivant les méandres du thème général « Partageons nos coups de cœur » ; à l’instar de Ramsès Bongolo, éditeur, écrivain et critique littéraire qui, bal ouvrant, a diagnostiqué dans les vers de Prince Arnie Matoko, une « poésie du dévoilement ».
Après la communication de Willy Gom, à la fois modérateur et conférencier, qui s’est penchée sur le verbe poétique de l’écrivain ; Stan Matingou, d’une voix castafiorèque, a déclamé deux poèmes qui ont séduit et charmé le public témoignant leur admiration à travers les applaudissements bigarrés.
S’en est suivi, en outre, le décryptage de Winner Dimixson Perfection qui, d’emblée, a rappelé que le nom de Prince Arnie Matoko, à travers ses distinctions et la qualité de ses œuvres, a traversé les frontières nationales, puisque l’un de ses textes est inscrit au programme scolaire au Burkina Faso, le pays de Thomas Sankara. Critiquant le recueil de nouvelles intitulé La colère du fleuve, la paneliste a explicité que cet ouvrage est l’écho des naufragés.
Enserrant la communication des conférenciers, Pierre Ntsemou, écrivain et critique littéraire, qui, d’ailleurs, a préfacé le recueil de poèmes titré « Mélodie des larmes », a fait une observation sur la littérarité et toute la poésie engagée et engageante du poète, écorchant ainsi la cruauté des hommes.
« Les vers de Prince Arnie Matoko sont parfois sévères quand il [le poète] brandit un carton rouge aux fossoyeurs de tout bord de la condition humaine. Il s’agit de ces cancres-là (…) ces cancrelats qui rongent en soufflant un air attendrissant de brise matinale ou vespérale alors qu’ils couvent, sournois et espiègles, un tsunami de maux que l’auteur fustige avec des mots de feu, des mots silex, des mots de pertuisane », a-t-il déclaré.
Enfin, la parole a été donnée à l’écrivain Prince Arnie Matoko pour exprimer ses impressions vis-à-vis des interventions formulées à l’endroit de ses œuvres, bien avant l’échange époustouflant entre les panelistes et l’auditoire, où il a expliqué le terme « fleuve » comme étant la personnification symbolique de tout être humain, d’un peuple ou d’une nation entière, dans le sens où le fleuve « représente trois étapes de la vie : Il prend sa source quelque part, suit un parcours sinueux, bravant tout de même les falaises et les cataractes, avant de connaître la chute », a-t-il renchéri.
L’écrivain à l’honneur a, par la même occasion, profité de déclamer subtilement le poème « Je vends mon sommeil aux moustiques », extrait de « Entre les lignes du silence ». La cérémonie s’est clôturée par une séance de dédicace. Il tient de rappeler que Prince Arnie Matoko est lauréat de plusieurs prix littéraires, à titre illustratif Prix MONGO BETI 2018 et Prix MILA du livre francophone, mention spéciale 2022.
Alvie Mouzita